L'histoire de la formation professionnelle publique et laïque
par Jean-Pierre Ardon
La formation professionnelle publique initiale depuis 1949 a beaucoup évolué.
Les Centres d’Apprentissage sont devenus Collèges d’Enseignement Technique (CET en 1959), puis Lycées d’Enseignement Professionnel (LEP en 1975)
et des Lycées Professionnels (LP en 1985), parfois labellisés Lycées des Métiers (2001).
Les personnels qui y exercent ont vu leur statut évoluer avec des exigences de recrutement augmentant avec le niveau des qualifications proposées
dans les établissements.
C’est ainsi que des CAP (Certificat d’Aptitude Professionnel) en CET (Collège d’Enseignement Technique) avec les Professeurs de CET, on est passé
aux BEP (Brevet d’Étude Professionnel) dans les LEP (Lycée d’Enseignement Professionnel) et les Professeurs de LEP, pour arriver au Baccalauréat
Professionnel avec les LP et les PLP (Professeurs de Lycée Professionnel).
Depuis la rénovation de la voie professionnelle en 2009, le statut des PLP leur permet aussi d’enseigner dans les classes préparant au BTS,
voire à la Licence Professionnelle. Les Lycées professionnels sont sensés accueillir depuis cette rénovation les STS (Sections de Techniciens Supérieur).
Le Baccalauréat se prépare en 3 ans (le BEP est devenu un diplôme intermédiaire) et la création de nouveaux CAP permet aux jeunes une possibilité
de formation de niveau V en deux ans avec possibilité de poursuite en 2ème année de Bac Professionnel.
Les EREA (Établissement Régional d’Enseignement Adapté) et les SEGPA (Section d'Enseignement Général et Professionnel Adapté) où l’enseignement
est assuré notamment par des PLP, participent aussi à la formation professionnelle des jeunes en leur offrant l’occasion de se revaloriser et de se
remotiver grâce au " geste professionnel " (SEGPA).
C’est une véritable pédagogie de l’enseignement professionnel sous statut scolaire, qui s’est, pas à pas, perfectionnée pour arriver à cette
efficacité qu’on reconnaît aujourd’hui. C’est la spécificité de l’Enseignement Professionnel.
Les professeurs de Lycées Professionnels qu’ils soient de disciplines des enseignements généraux ou professionnels, participent tous, dans un
même corps unifié - celui des PLP - à la formation des jeunes.
Cela a permis à des millions de jeunes d’accéder à une formation professionnelle qualifiante et diplômante, avec des diplômes nationaux délivrés
par l’État.
Ceux-ci bénéficient en même temps d’une scolarité à égale dignité avec les autres jeunes orientés vers les voies Générales et Technologiques.
Notre enseignement professionnel permet aussi avec les Périodes de Formation en Milieu Professionnel d’acquérir une première expérience de l’Entreprise.
Il permet une insertion durable et des possibilités de mobilité professionnelle ultérieure des futurs diplômés.
L’enseignement professionnel fait partie intégrante de notre service public et laïque. Il maintient l’élève hors dépendance directe de l’Entreprise,
des groupes économiques, religieux ou politiques. Chaque jeune y trouve aussi une formation aux humanités et à celle du citoyen.
C’est cette évolution progressive, sur plus de 70 ans, qui a permis d’avoir cette voie professionnelle publique performante, qui est arrivée à maturité.
Le 
a pris toute sa place dans ces processus, au nom des personnels qu’il représente.
La voie professionnelle publique propose maintenant des parcours diversifiés pour acquérir des diplômes nationaux du CAP au BTS en Lycée Professionnel
(du niveau V au niveau III) avec les PLP.
Le statut des PLP (version octobre 2019).
Le décret du 28 juillet 2009 impose aux PLP d'avoir un master pour être titularisé, et leur permet d'enseigner en BTS.
