Editoriaux de la secrétaire académique
Quand les problématiques de nos établissements remontent au ministère
(journal n°230 du 18 octobre 2024)
Mardi 15 octobre - 9h / bureau du nouveau Ministre Délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement
professionnel. D’un côté de la grande table, le ministre Alexandre Portier ancien député et son
directeur de cabinet, ancien sous-préfet de l’Eure. De l’autre côté de cette table, une délégation
SNETAA. Première délégation syndicale reçue par le ministre délégué.
De quoi ont-ils bien pu parler ? Le Secrétaire Général du SNETAA a évoqué en propos introductifs,
la fatigue des personnels de lycée professionnel, EREA, SEGPA, SEP et ULIS à la veille des vacances.
Quoi de plus normal, lui a répondu le Ministre.
Et bien non, ce n’est pas normal ! Cette fatigue relève
à la fois de la charge de travail qui s’intensifie d’année en année avec un versant administratif de plus
en plus chronophage mais surtout de la charge mentale qui pèse de plus en plus. Pourquoi donc ? Parce
qu’une nouvelle fois, ils n’ont pas été écouté par les 4 ministres passés l’an dernier à l’Education
Nationale. Ils ne supportent plus le mépris de l’institution :
toujours pas de Recteur après 8
semaines ! Le manque d’effectifs au Rectorat rend certaines situations tellement ubuesques sur
le terrain, que l’on finit par se dire, que ça ne va pas pouvoir tenir sans tribunal administratif.
Des décisions ministérielles annoncées qui avortent comme le changement de pourcentage entre le
CCF et l’épreuve ponctuelle du DNB. Des décrets à peine connus puisque régulièrement modifiés qui
sont mis en place : les stages de fin de terminale, non ! Les PFMP de fin de terminales dans lesquels
les PLP n’auront pas leur mot à dire, non ! Des PFMP non certificatives durant lesquelles les PLP
feront des suivis…. 6 semaines, enfin moins que cela puisqu’une semaine de révisions est prévue pour
la PSE, donc 5 semaines ? Pas sûr ! Pour certains proviseurs de l’académie au-delà de 4 semaines cette
disposition est impossible à mettre en place. L’an passé d’ailleurs, les établissements en charge de
tester le parcours « Y » dans notre académie ne sont pas allés jusqu’ au bout.
Fatigue psychologique car il semble que seules les équipes éducatives de terminale s’inquiètent de
savoir comment les programmes vont être bouclés avant les vacances de printemps et les notes de CCF
remontées mais sans moyens adéquates, à Poitiers, injonctions rectorales obligent.
Ras le bol continu d’une école de la République qui se doit d’accueillir tous les jeunes : allophones,
élèves avec un suivi MDPH, enfants en très grande précarité sociale, jeunes avec des difficultés scolaires
et élèves vivant en ruralité comme dans la grande partie de notre académie. A chaque réforme, il faut
réinventer, faire avec. Mais jamais avec plus de moyens ! Les moyens dans notre académie, nous en avons
besoin aussi bien en personnel qu’en bâti, d’autant que depuis la rentrée, la Région semble oublier
qu’elle est responsable de la mise en sécurité des ateliers ou de l’accueil des jeunes à l’internat, comme
à Bressuire.
C’est aussi tout cela que Pascal Vivier, notre SG, a expliqué au nouveau Ministre. Les PLP, les AED, les
AESH et les CPE veulent la reconnaissance en REP, REP + ou en politique de la ville afin d’obtenir pour
leurs élèves les moyens nécessaires afin de poursuivre leur cursus dans les meilleures conditions. Comme
le dit le recteur Bloch, « inventeur du bac pro », nous avons en France des élites Sciences Po, nous avons
besoin d’élite Bac Pro ! Bonnes vacances à tous. Profitez bien et si malgré ce conseil, des questions vous
viennent, contactez les référents SNETAA de notre académie, en page 4 de ce journal.
La Rochelle le 18 octobre 2024,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Rentrée 2024 : le compte n’y est pas !
(journal n°229 du 1 septembre 2024)
Chaque année en France, le mois d’Août est synonyme de repos et de détente à travers le pays, tandis que le
mois de septembre, lui, est synonyme de rentrée, des plus hautes sphères de l’Etat au petit enfant
qui découvre l’école. Pourtant cette année, rien ne s’est déroulé comme d’habitude. Août a été le
mois d’une effervescence olympique, tandis que septembre débute sans rentrée de gouvernement,
sans rentrée parlementaire et pour l’Académie de Poitiers, sans Recteur.
Si dans l’Education Nationale, l’année scolaire qui vient de s’achever avait été riche en valse à 3 temps :
Attal, Oudera-Castera et Belloubet, la voie professionnelle, quant à elle, avait virevolté sur deux temps :
Ministre Déléguée et Haut-Commissaire. Pour cette rentrée, il ne reste plus qu’un temps : celui des
démissionnaires et faisant fonction. Si les derniers décrets mettant en place la réforme de la voie
professionnelle, avec 170 h en moins sur le cursus et le parcours « Y » en terminale ont bien été publiés,
rien sur la réforme de la formation des enseignants et un décret gelé à propos du DNB qui devait être
indispensable à l’entrée en seconde sous statut scolaire : mesure que le SNETAA combat fermement !
Pendant ce temps dans notre Académie, le Secrétaire Général gère seul sans Recteur les affaires courantes
avec des services débordés par le manque de personnel pour gérer la rentrée.
Pour les collègues qui viennent de faire le point dans les établissements, le compte n’y est pas ! Des élèves
sans enseignant pour la rentrée ! Pour combien de temps ? A leur arrivée, quelle formation les collègues
auront-ils reçu ? Quel sera leur contrat ? Seront-ils comme ces contractuels qui ont attendus vainement
leur affectation en juillet et qui sans contact avec un chef d’établissement seraient encore en attente ?
Que s’est-il donc passé ? Pourquoi l’employeur en titre, le Rectorat, n’a -t-il pas lui-même prévenu ses
salariés ?
Le compte n’y est pas lorsque le SNETAA découvre que l’ouverture des 15 places supplémentaires de chaudronnerie
à Réaumur, actée par le CSA d’octobre 2023 dans la famille des métiers REMI, ne se ferait pas en ce 2 septembre
puisque non proposées aux sortants de 3eme (* finalement lundi 2, après un mail de l’intersyndicale de
l’établissement et un contact du SNETAA auprès du Secrétaire Général du Rectorat, la section va ouvrir.).
Par contre la décision de fermer la mention complémentaire entérinée lors de la même réunion a bel et bien été
exécutée et la fin de contrat du collègue bien réelle. Que dire encore de plusieurs cédéisations de Contractuels
Enseignants qui trainent depuis plus d’un an et qui font que les collègues ont été dépréciés quand est intervenu
le mouvement puisque rangés dans la catégorie CDD et non CDI.
Le SNETAA revendique pour eux une « Cédéisation temps plein », même si à cette rentrée, au vu de leur déclassement
dans l’obtention des postes, ils ne sont pas toujours à plein temps. Enfin le compte n’y est pas quand le service
médical de l’Académie, en grave pénurie de personnels depuis des années, avoue le dysfonctionnement de sa messagerie
qui ne reçoit aucun mail si les dossiers joints sont trop lourds. Existe-t-il des dossiers médicaux sans une
multitude de documents joints ?
C’est face à ces situations et de nombreuses autres que le SNETAA FO clame haut et fort que le compte n’y est pas !
Qu’il nous faut un Ministre, qu’il nous faut des postes, qu’il nous faut un budget digne du grand ministère que nous
sommes et qu’il nous faut un Recteur ! Recteur à qui nous ne manquerons pas de demander une audience, afin de présenter
nos mandats et nos perspectives pour une formation professionnelle laïque, républicaine qui vise la défense des
élèves et des personnels de la voie professionnelle sous statut scolaire.
Septembre, c’est aussi le mois des adhésions. Alors pour que le compte y soit et pour agir en ce sens, n’hésitez pas,
adhérez au SNETAA car c’est ensemble que l’on est les plus forts et les plus efficaces !
La Rochelle le 1 septembre 2024,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Des vacances bienvenues !
(journal n°228 du 21 juin 2024)
En ce début juillet 2024, notre esprit devrait s’orienter vers l’option « baisse de régime », « barbecue » …
Il devrait peu à peu oublier les élèves, les conseils de classe, les livrets scolaires, les corrections
et laisser libre court à la sérénité. Mais notre esprit cette année, est plutôt en mode « surchauffe ».
Comment réussir à faire une totale abstraction des difficultés qui nous attendent en septembre, malgré
les vacances ? Quid de la rentrée ? Quel Ministre ? Quel Recteur ? Quelles lignes directrices de gestion ?
Quel dialogue avec le rectorat ? Quel corps d’inspection et quelle réforme dans tout ce maelstrom ? Si dans
notre Académie l’avenir de la réforme vous pose question, sachez que pour la rentrée, pas de changement par
rapport aux annonces faites par la future ex Ministre de l’Education Nationale ni par notre nouveau futur
ex haut-commissaire. Les décrets sont passés au journal officiel du 16 juin. Tout sera officiellement en
place pour la rentrée.
Le calendrier prévisionnel pour le bac professionnel ? Que du bonheur ! A force de vouloir reconquérir le mois
de juin, le ministère en arrive concrètement sur le terrain à faire que les cours se terminent fin avril !
Donc prévisionnel : épreuves d’Enseignement Général les 12, 13 et 14 mai. Pour les épreuves d’Enseignement
Professionnel, il faudra attendre les 19 et 20 mai. Suite à cette phase d’examens, mise en place du fameux
parcours « Y » avec les élèves désireux de rester 30 h au lycée afin de parfaire leurs compétences et les autres,
désireux de toucher 600 euros en allant en entreprise.
Mais voilà, le Ministère vient de découvrir qu’il y
avait un HIC ! Pas celui qui pourrait se résumer par « comment garder des élèves dans les lycées ? Ou comment
trouver assez d’entreprises en capacité d’absorber à la fois les stages des secondes générales, les PFMP
obligatoires puisque parties pleines et entières des référentiels des secondes ou des premières bac pro et
maintenant les PFMP de 6 semaines des terminales bac pro. NON ! le HIC n’est pas là ! Pour La division des examens
positionnée dans un bureau ministériel parisien cela n’est pas un souci. Il suffira que les équipes pédagogiques
motivent les élèves dès le début de l’année sur leur projet.
Et c’est dans notre académie comme dans les autres
que ces soucis rejaillissent.
Mais lors de la réunion de présentation du calendrier prévisionnel, l’équipe qui œuvrait sur le calendrier vient de
découvrir qu’entre le 20 mai et le 24 juin date de l’épreuve de PSE, il n’y avait que 5 semaines et non 6. Qu’à
cela ne tienne !
Les élèves poursuivront aussi bien en classe qu’en Entreprise après les dernières épreuves et ce,
jusqu’au 4 juillet ! Mais où les énarques du Ministère de l’Education Nationale ont-ils la tête ? Ne se
souviennent-ils pas d’adolescents croisés en juin que l’on sent tous, remplis d’une motivation démesurée pour rester
en classe jusqu’au 4 juillet ! ?
Enfin, avec les décrets du 16 juin, tout est en place, tout est balisé. A tel point que certains Inspecteurs dans notre
Académie font déjà pression et sur les équipes et sur les Chefs d’Etablissement pour avoir avant le départ en vacances,
des squelettes de projet sur les heures de parcours de la terminale.
Côté Rectorat nous sommes toujours en attente d’une audience.
On l’a vu cette année, en moins de six mois une nouvelle proposition de réforme peut être mise en place, alors « Il est
urgent d’attendre ! »
Profitez de ce mois et demi de repos tout en sachant que le SNETAA est là. Si vous nous
contactez pendant cette période, l’équipe académique vous répondra. Bel été à tous !
La Rochelle le 21 juin 2024,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Vigilance : pour l’avenir des PLP
(journal n°227 du 9 avril 2024)
A première vue le projet de réforme de la formation initiale des enseignants n’est qu’une réforme de plus. Cependant,
si l’on regarde de plus près, elle pourrait impacter les PLP et surtout leur statut particulier.
Alors pour rappel : avec le système de l’IUFM, Enseignement Professionnel et général confondus, les étudiants
avaient besoin d’une licence disciplinaire pour passer le concours. L’année suivante, selon qu’ils avaient passé
l’interne ou l’externe ils étaient sur un poste de 18 h ou de 9 h et participaient à des formations disciplinaires
ou pluridisciplinaires.
Depuis 5 ans, après la licence, pour pouvoir se présenter au concours, il fallait intégrer le Master MEEF. La
difficulté étant que si les étudiants rataient le concours, aucun autre débouché ne s’ouvraient à eux. Ajouté
à cela un faible salaire, même avec la revalorisation de début de carrière et des conditions de travail dégradées,
le tout faisait que le recrutement était de plus en plus difficile. Sans parler de la diminution du nombre de postes
ouverts. Aujourd’hui, la ministre en titre et le premier ministre terminent de ficeler une réforme avec le retour
du concours à la fin de la licence, puis deux années dans les nouvelles ENSP (
Ecole Normale Supérieure du Professorat)
pour obtenir le master et découvrir par saupoudrage l’univers de la classe (1 journée et demie d’observation
hebdomadaire en 1 ère année et 2 jours en responsabilité la seconde année).
Pourquoi pas. Mais le projet semble faire une seule distinction : la formation des PE et celle des enseignants
du second degré, sans distinction CAPES, CAPET et PLP.
Si on associe cela à l’engouement de certaines organisations syndicales pour le corps unique, il pourrait n’y
avoir qu’un pas pour que le PLP perde son statut :
le statut particulier des PLP et donc, sa spécificité.
Alors que la bivalence des disciplines d’Enseignement Général, est l’essence même de la pédagogie spécifique ;
celle qui fait que les élèves que nous accueillons en EREA, SEGPA, SEP ou LP, retrouvent un sens à l’enseignement
qu’ils reçoivent. C’est cette pédagogie qu’il nous faut défendre afin qu’elle permette de réaliser la double
finalité de nos enseignements : préparation du diplôme en cours et préparation de la poursuite d’études.
Le PEGC, dont le statut revient dans les discours, devait exceller dans deux disciplines alors que le PLP doit
exceller dans sa capacité à faire le lien à la fois entre ses valences d’enseignement général mais aussi et surtout
tisser au quotidien la toile avec l’Enseignement Professionnel. Ainsi, l’élève qui lui est confié, saisit l’entièreté
de la formation et l’importance des ramifications entre les disciplines, comme dans la vraie vie afin d’appréhender
le monde qui l’entoure.
C’est pourquoi, au SNETAA, nous travaillons pour rappeler que notre bivalence n’est pas celle du PEGC. Que
l’interdisciplinarité, c’est la richesse de notre pédagogie et l’intérêt de notre statut particulier. C’est ce
que nous avons défendu au niveau ministériel, lors de l’audience auprès du nouveau haut-commissaire, et ce que
nous rappellerons au niveau académique, lors de l’audience que nous allons demander.
C’est par une syndicalisation forte et des informations qui circulent de manière fluide (site académique, journal,
WhatsApp, visio, mails et contacts quotidiens dans les établissements) que le SNETAA, 1er syndicat de l’Enseignement
Professionnel sous statut scolaire, fait entendre sa voix.
Pour notre avenir restons mobilisés, informons et syndiquons.
La Rochelle le 9 avril 2024,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Quand Bercy s’en mêle !
(journal n°226 du 15 mars 2024)
On nous avait promis une rentrée 2024 ensoleillée, puisque malgré les nuages qui s’amoncellent au dessus de nos
têtes avec la réforme du cycle de bac pro et surtout la satanée réforme de la terminale, les 26 semaines
d’enseignement de terminale étaient restées dans le calculateur des DHG du Rectorat.
Lors des différentes commissions auxquelles les organisations syndicales assistent encore, on nous a
expliqué combien nous étions chanceux de ne pas être dans une Académie trop déficitaire.
Heureusement au SNETAA, le Père Noël on sait que c’est en décembre et nous sommes déjà en Mars. Le seul
élément qui pour nous a de l’importance et vaut quelque chose, c’est le travail syndical au quotidien.
Ce travail est réalisé par tous les correspondants locaux lorsqu’ils recensent les difficultés de leurs
collègues. Ils remontent les informations à l’équipe académique s’ils n’ont pas de réponse adéquate à
fournir. Cette solidarité au SNETAA, c’est celle qui a permis de sauver un poste d’anglais au LP de
l’Atlantique et un poste de construction mécanique au LP Blaise Pascal car les correspondants locaux
nous ont prévenus. C’est celle aussi qui nous fait intervenir auprès des différents services du Rectorat
ou de la Région, afin que les situations s’améliorent.
Ce travail c’est celui des militants du Conseil Académique qui ont informé les PLP désireux de participer
au mouvement inter et qui conseilleront encore dans les semaines à venir, les PLP qui feront une
demande de mutation intra. Pour cela, ils se mobiliseront sur quatre soirées à partir de 18h30, les
lundis 18 et 25 mars mais aussi le mercredi 20 et le mardi 26. Ils seront aussi présents sur les
recours jusqu’aux alentours du 25 juillet, merci à eux, démêlant certaines situations qui naguère
l’étaient lors des CAPA. CAPA dont le SNETAA dans ses mandats, demandent le retour.
Le SNETAA doit rester vigilant dans tous les établissements. Etre clair sur ses mandats comme celui qui
dit que dans un LPO, chacun doit être à sa place et qu’en aucun cas un poste en SEP ne doit être pris
par un titulaire CAPES ou CAPET au dépend du PLP !
Cela nous le défendons, dans toutes les instances, lors de tous les rendez-vous avec les équipes du
Rectorat tout comme nous rappelons que les AESH ont droit à un statut, que les AED ne doivent pas être
deux pour surveiller un internat de 90 élèves et apprentis, comme au Lycée Professionnel Vinci à
Bressuire et qu’en aucun cas, le SNETAA n’accepte et n’acceptera que les PLP et les contractuels officiant
auprès des jeunes de la voie professionnelle sous statut scolaire ne soient malmenés. Cela est valable
aussi pour les RBDE. Pourtant, nombreuses sont les situations qui nous reviennent, d’indemnités non versées,
de contrat non envoyés, d’échelons non respectés… la faute à qui ?
La faute viendrait sans doute du « cadrage budgétaire » qui représente la quasi-totalité des réponses qu’a
fait le Rectorat aux organisations syndicales suite au groupe de travail sur les DHG.
Ce cadrage budgétaire, c’est lui qui n’a toujours pas permis l’indemnisation des PFMP de nos élèves, alors
qu’elle devait être versée dès janvier et qu’en mars la DGESCO explique que « par petits flux » les uns
verront leurs indemnités versées avant les autres. Restrictions budgétaires qui empêchent depuis des années
la revalorisation de notre point d’indice. Elles viennent du ministère des finances et petit à petit
grignotent notre quotidien d’enseignants.
Le quotidien de ceux qui œuvrent pour le bien être et la formation professionnelle d’un tiers des citoyens
salariés de demain. C’est contre elles (restrictions) et lui (cadrage) qu’il faut lutter à toutes les strates
syndicales et c’est ensemble que nous serons plus fort pour cela.
La Rochelle le 15 mars 2024,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Et si, et si, et si… sur un malentendu
(journal n°225 du 8 février 2024)
Et si nous changions de Ministre,… suite à quelques maladresses,… suite à une relax, suite à… Le 1
er
Ministre aurait visiblement du mal à trouver un postulant performant ou assez malléable et pertinent pour enfiler
le costume. Mais, sur un malentendu… En fait, qu’est-ce que cela changerait pour nous, PLP ? RIEN ! La réforme qui
s’annonce, sans aucun bilan, pourrait être déclarée anticonstitutionnelle car il semblerait bien que ce ne soit pas
la rue de Grenelle qui l’impose et la pilote, mais l’Elysée. Elle pourrait surtout être déclarée "non avenue" car
elle ne représente pas la philosophie du Lycée Professionnel : comment aider les lycéens de Bac Pro ? En leur
supprimant 174 h sur l’ensemble du cycle ? Au SNETAA, nous ne le croyons pas.
Au SNETAA, nous croyons à la pédagogie
de projet, au temps nécessaire pour la mise en place de petites pierres, les unes derrière les autres afin de créer
un chemin. Certes, il sera semé d’embuches mais il aura le mérite d’exister grâce au Lycée Professionnel, celui
qui accueille les petites gens, au sens noble du terme, et qui leur permet de se sentir partie prenante d’une
société que l’on bâtit, tous ensemble et qui fait sens.
En septembre, l’image de nos établissements sera encore plus écornée par le projet que le Ministère propose.
Pour les PLP, l’objectif est de voir les élèves qui leur sont confiés devenir des adultes épanouis. Quand le
Rectorat de Poitiers annonce 77 élèves supplémentaires de prévus en LP, le SNETAA ne peut que se réjouir car
nous savons combien les effectifs sont importants. Mais cette fois, l’effectif ne sauvera pas les 28 ETP que
le Rectorat supprime tout de même. Le SNETAA a voté contre la proposition de budget académique pour la rentrée 2024.
La rentrée 2024 : c’est la fin annoncée des SEGPA 128, pour seulement ne laisser qu’une division par niveau
alors que ces jeunes ont de plus en plus de difficultés sociales et donc besoin de ce dispositif. C’est une
diminution des périodes certificatives en entreprise pour les terminales. Ce sont des heures repositionnées en
français et en maths que le Ministère tente de nous faire passer pour des heures supplémentaires dans les
disciplines. Ce sont 174 h sur le cycle qui disparaissent. C’est un choix que les jeunes vont devoir faire après
les examens de mai : cent euros par semaine ou passer 30 h assis sur une chaise pour se remettre à niveau… CQFD.
Pour le SNETAA cette réforme est inacceptable. C’est la réforme de l’emploi pas cher alors qu’elle devrait
être celle de la formation professionnelle pour tous.
Alors pour nous, militants et syndiqués SNETAA, le deal est clair. Poursuivons nos actions dans chaque
établissement et relayons les actions nationales. C’est par les informations données et récoltées lors des HMIS,
par le soutien, le conseil et la défense des PLP, lors des CAP, des audiences, que nous maintiendrons le cap,
d’un Lycée Professionnel laïque et sous statut scolaire.
Merci à tous pour votre implication dans vos établissements.
La Rochelle le 8 février 2024,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
BONNE ANNEE 2024 A TOUS
(journal n°224 du 9 janvier 2024)
Le nouvel an qui s’ouvre à nous, est à construire. Le SNETAA FO de l’Académie de Poitiers vous présente tous
ses vœux pour l’année 2024, tant sur un plan personnel que sur un plan professionnel. Et sur ce dernier,
nous le savons, il va y avoir du travail.
Le Conseil Supérieur de l’Education, boycotté par l’ensemble des organisations syndicales et la FCPE en
décembre 2023, s’est tenu en visio-conférence, ce lundi 8 janvier. Le vote n’est que consultatif et malgré
aucun vote pour, 50 contre et 18 abstentions dont l’UNSA, la réforme sera mise en place.
Et tout cela a
des conséquences négatives dans notre Académie.
Quand le Ministère décide de réduire, de manière drastique les heures d’atelier en terminale (-85 h),
comment former à un métier ? Il semble que le Président de la République dans ses vœux ne saisisse pas
la différence entre emploi et métiers… imagine-t-il qu’il soit préférable d’être un bon employé sans trop
de formation, qu’un excellent professionnel formé et instruit ? On peut se poser la question… d’autant
qu’il présente nos établissements ainsi «Le lycée professionnel c’était l’endroit de la République où on
ne va pas vous demander ce que vous voulez faire. On ne va pas vous former sur des métiers dont on a besoin,
mais sur des métiers où l’on a des enseignants. Il n’y a aucun endroit au monde où l’on fait cela ailleurs.».
Il va falloir être forts et convaincus pour défendre notre système de formation.
Toujours est-il que le cabinet de la Ministre Déléguée présente des grilles horaires qui vont changer la classe
de terminale.
Lorsque les DHG vont tomber, que les premiers postes partagés vont voir le jour, même pour des
collègues installés de longue date sur un poste, le SNETAA devra être présent pour défendre, aider, informer,
soutenir. Cela aura des conséquences pour les Lycées Professionnels de l’Académie. Pour résister, n’hésitez pas
à vous inscrire à nos visioconférences des 17 et 18 Janvier 2024 pour l’analyse des grilles. Car, sachez-le, pour
toutes les disciplines dans lesquelles les collègues finissaient leur emploi du temps sur des heures de projets
ou de co-inter et pour lesquelles il n’y a pas ou peu d’HSA dans la répartition, ces disciplines-là risquent de
voir des emplois du temps partagés entre deux établissements se mettre en place dès la rentrée 2024.
En plus de cela, la réforme installe le sous-préfet dans la création des cartes des formations. Ce dernier devra
faire en sorte que les formations de LP suivent les besoins d’emploi du bassin. Pour 2024, la précocité du vote de
la carte des formations sur la Nouvelle Aquitaine, nous épargne cette situation, mais nous n’y échapperons pas
pour 2025. C’est sans doute pour cela, et pour réfléchir à la fermeture annoncée de 15% de formations présentées
comme «non insérantes» par le Ministère, que les différents Inspecteurs de l’Enseignement Professionnel rencontrent
les collègues dans de nombreux établissements de l’Académie.
Aussi pour éviter le capharnaüm que pourrait être cette fin d’année scolaire, c’est maintenant que s’imposent les
HMIS, pour faire émerger les situations et les questions diverses pour le CA. Rencontres avec l’équipe de direction
et préparations de Conseils Pédagogiques sont incontournables, tout comme la présence d’un représentant aux côtés
d’un collègue s’il était convoqué par le Chef d’Etablissement pour évoquer son avenir professionnel.
Vous trouverez, dans tous les établissements de l’Académie un représentant du SNETAA, qu’il soit référent établissement,
secrétaire départemental, membre du conseil syndical ou du Bureau Académique, alors ne restez pas seuls avec vos
questions ou vos problématiques, contactez le SNETAA, et parlez du SNETAA pour que chacun puisse le plus sereinement
possible vivre ce début d’année 2024.
Au nom du Bureau Académique, je vous présente tous nos vœux pour 2024.
La Rochelle le 9 janvier 2024,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Les éditos de
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