Régionalisation de la formation professionnelle, acte 1
(journal n°179 du 22 novembre 2016)
L’aboutissement de la réforme Peillon et de la loi Notre est aujourd’hui tangible pour les PLP depuis que la carte des
formations de l'Enseignement Professionnel a été présentée dans les différentes instances académiques et régionales
(CTA, CAEN). C’est bien la volonté de territorialiser les nouvelles formations qui a guidé les décisions de ceux qui
ont proposé les projets d’ouvertures de sections en LP. Les trois académies de Nouvelle-Aquitaine ont toutes reçues leur
feuille de route pour cadrer leurs propositions avec les besoins de l’Economie locale.
Cet «adéquationisme» entre les besoins supposés des entreprises et l’implantation sur un territoire d’une
nouvelle formation a été dénoncé par le SNETAA FO lors des différentes phases de concertation qui ont eu lieu. Notre
organisation a rappelé tout au long du processus de décision sa volonté de voir offrir à tous les jeunes qui le désirent,
la possibilité de se former sur le métier qu’ils souhaitent, sans que ce choix ne soit le résultat d’un déterminisme
géographique ou social. La mise en place du plan 500 formations dédié aux métiers d’avenir a heureusement permis
d’obtenir pour nos lycées professionnels, à la prochaine rentrée, près d’une vingtaine de propositions d’ouvertures
sur les niveaux IV et V.
Pour autant une partie d’entre elles, les FCIL, ne correspondent pas à un diplôme ou une qualification reconnus
nationalement et n’ont aucun caractère pérenne. Elles sont l’exemple même de la volonté régionale de répondre à une demande
de proximité, souvent limitée dans le temps plutôt que d’installer durablement une formation qualifiante à visée géographique
plus large pour nos jeunes. Elles introduisent aussi un mélange des genres entre diplômes préparés par l’Education Nationale
et titres professionnels reconnus par le ministère du travail et proposé par d’autres systèmes de formation que le nôtre.
Le SNETAA FO, dans notre académie, a soulevé toutes ces contradictions et demandé la transformation des FCIL en diplômes
de niveau IV ou V ou en mentions complémentaires. Pour notre organisation c’est le seul moyen d’éviter que les choix régionaux
fasse éclater, à terme le cadre national des diplômes et n’amplifie les effets des réformes qu’il a toujours combattu depuis
le départ. Il ne s’agit là que du premier acte d’une atomisation territoriale de nos structures les LP et de nos formations
sous statut scolaire.
Le SNETAA FO continuera de refuser cette logique de territorialisation. Il se tiendra toujours aux cotés des Professeurs
des Lycées Professionnels pour que l’application des réformes qu’il a dénoncées depuis le départ ne conduisent pas à
détruire la formation professionnelle initiale publique et laïque, sous statut scolaire.
Angoulême, le 22 novembre 2016,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Carte des formations: an 1 de la territorialisation de l’Enseignement Professionnel
(journal n°178 du 23 octobre 2016)
Le SNETAA FO vous avait alerté depuis 2013, cette fois nous y sommes: la nouvelle région Grande Aquitaine a pris
ses marques et commence à imposer ses choix malgré les annonces rassurantes des Recteurs d’académie durant les mois
qui ont précédé l’installation du nouvel exécutif régional. Ce qui nous est proposé dans le projet, aussi bien dans
l’académie de Poitiers que dans les deux autres de la nouvelle région n’est ni plus ni moins qu’un début de
transformation des formations des structures des LP au service des intérêts économiques locaux. Les formations
complémentaires d’initiative locale, non certifiantes et non diplômantes prennent une large place dans le projet de
carte des formations. Leur mérite, aux yeux de la région et des Rectorats, est de répondre aux besoins économiques locaux.
L’Enseignement Professionnel public devient ainsi un outil au service de l’entreprise, oubliant au passage qu’il doit
d’abord offrir aux jeunes le moyen de choisir une formation et un métier. Celui-ci doit être source d’émancipation et
non d’aliénation aux intérêts économiques particuliers. Cela suppose pour le SNETAA FO que la Formation Professionnelle
s’inscrive aussi dans une dimension éducative qui ne se résume pas à de l’adéquationisme entre formation et besoins
économiques locaux.
Ce qui se dessine dans ce projet de carte des formations c’est le devenir des LP en tant que structure spécifique
de la Voie Professionnelle au sein de l’Education nationale. La volonté nationale et régionale d’introduire à tout
prix des formations en mixité de public ou de parcours a pour objectif de nier cette spécificité, au nom d’un principe
bien commode mis en avant: la sécurisation des parcours professionnels. En réalité, le rapprochement des LP avec les CFA
souhaité par les responsables politiques répond d’abord à des besoins économiques et politiques: réduire le coût de
l’Enseignement Professionnel et mettre en avant l’apprentissage comme voie de passage obligée.
Le SNETAA FO continuera de s’opposer à cette vision de l’avenir de la Voie Professionnelle et proposera dans toutes
les instances où il siège des formations garantissant un diplôme national et le maintien au sein des LP d’une voie spécifique
sous statut scolaire, publique et laïque.
Angoulême, le 23 octobre 2016,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Rentrée 2016 dans notre académie: la culture des apparences
(journal n°177 du 16 septembre 2016)
La rentrée est une fois de plus l’occasion d’une auto satisfecit pour notre Rectrice et sa Ministre. Cette dernière
s’est d’ailleurs voulue ironique pour commenter cette dernière rentrée du quinquennat. Pour elle toute critique
relevait forcément d’une mauvaise analyse des réformes mises en place par ce gouvernement. Ainsi les opposants
à la réforme n’auraient pas bien mesuré les efforts consentis pour l’Education par nos dirigeants. Que de suffisance
et de dogmatisme dans cette affirmation. Ainsi notre condition d’enseignant se serait améliorée?!! nous serions maintenant
reconnus dans nos missions et de sérieux efforts auraient été fait pour nous revaloriser?!!. Pour le SNETAA FO
l’amélioration des conditions de travail et de rémunérations s’apparente plutôt à l’Arlésienne.
Sommes-nous en 2016 mieux lotis qu’en 2012 ? Avons-nous vu nos salaires augmenter ? Nos conditions de travail se
sont-elles améliorées ? Ce serait une vue de l’esprit que de le penser. Le dialogue social si souvent mis en avant par
ce gouvernement a t-il changé la donne ? Il ne suffit pas d’être entendu encore faut-il être écouté. Concrètement en
l’espace de presque cinq ans notre pouvoir d’achat a été amputé par le relèvement des cotisations sur nos salaires et le
blocage du point d’indice jusqu’en juillet dernier. Enfin, le passage en force sur la réforme des carrières et rémunérations
n’aboutira qu’à une faible revalorisation, allongera les carrières et bouleversera notre mode d’évaluation en favorisant
l’arbitraire et le poids de la hiérarchie locale. En LP ce quinquennat s’est aussi distingué, dans notre académie par la
volonté d’ancrer durablement, les formations par apprentissage, de renforcer le poids du CFA académique et d’imposer la
mixité des publics et des parcours.
Les effets concrets des réformes sont mesurables aujourd’hui pour les PLP : suppression de l’indemnité CCF, pas vraiment
compensée par la petite prime mensuelle accordée pour l’enseignement en classes d’examen ; intégration complète des élèves
d’ULIS en classe de CAP, sans autres moyens pour les prendre en charge que la bonne volonté des collègues, sans formation
pour accueillir ce type de public. En réalité seul un très petit nombre d’enseignants aura sans doute droit à une réelle
revalorisation. Ceux-là permettront de sauver les apparences et de justifier les réformes mises en place ou à venir. Cela
permettra à la Ministre et à la Rectrice de dire que ce gouvernement a fait de réels efforts. Finalement malgré les discours
et les déclarations d’intention, ces réformes ne seront bonnes ni pour nos élèves, ni pour le corps des PLP, ni pour le
devenir de la formation professionnelle initiale publique et laïque sous statut scolaire.
Pour les PLP, CPE, Contractuels enseignants, personnels de l’Enseignement Professionnels, il ne restera de ce
quinquennat et de cette dernière rentrée qu’un discours trompeur conforme à cette culture des apparences qui caractérise si
bien les chantres des réformes dans notre secteur, ce que ne pourront estomper les quelques petits gestes financiers
accordés en cette fin de mandat.
Angoulême, le 16 septembre 2016,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
L’art du double langage
(journal n°176 du 26 juin 2016)
C’est malheureusement devenu une habitude dans l’esprit de ceux qui nous gouvernent de jouer sur les mots. Notre
Ministère de l’Education s’en est d’ailleurs fait une spécialité depuis la loi sur la refondation de l’école de 2013.
Ainsi quand il parle de reconnaissance des missions de l’enseignant pour modifier les «statuts de 1950» il cherche
en réalité à imposer une charge de travail supplémentaire sans offrir de véritables contre-parties.
Cette logique a conduit les enseignants à se voir imposer comme référence les 1607 heures annuelles alors qu’ils
bénéficiaient jusqu’alors d’un statut dérogatoire. C’est aussi la suppression des allègements de service, remplacés par
les IMP, pour un certain nombre de missions. C’est encore, l’élargissement des publics accueillis, sans moyens
supplémentaires et avec une formation à minima, sous le joli nom «d’Ecole inclusive».
Si le langage utilisé et les idées qu’il véhicule sont partageables, nous savons tous que la réalité qui en découle
est tout autre. C’est aux enseignants d’assumer les «bonnes idées» de ceux qui nous gouvernent. Chez les PLP cela se
traduit concrètement par l’accueil à la rentrée prochaine, en classe de CAP, d’élèves d’ULIS, dont certains auront peu
de chances de répondre aux exigences du diplôme préparé, sauf à prévoir une durée de formation plus importante et les
moyens associés. Que dire aussi d’un discours qui prône la revalorisation de la voie professionnelle et qui dans les
faits oriente massivement vers la voie générale ? A la prochaine rentrée vont ainsi s’ouvrir dans les lycées généraux
et technologiques de nouvelles secondes, alors que les capacités d’accueil dans les LP seront encore amputées. Enfin
la pratique du double langage atteint des sommets lorsque notre Ministre nous parle de revalorisation financière pour
les enseignants.
L’augmentation du point d’indice obtenu par la mobilisation syndicale de ces derniers mois est très loin de
compenser les pertes de pouvoir d’achat enregistrées depuis 2010. Elle permettra tout juste d’effacer les baisses de
salaire net constatées chaque année au mois de janvier depuis l’augmentation des cotisations retraites des fonctionnaires.
Quant à l’accord PPCR, il convient de rappeler qu’il a été rejeté par une majorité de syndicats, mais pourtant mis en œuvre
par ce gouvernement qui a décidé de fouler au pied les règles du dialogue social qu’il a lui-même instaurées. C’est donc
bien à chaque fois ce double langage que le SNETAA FO dénonce depuis la loi de refondation de 2013.
L’équipe académique vous souhaite de bonnes vacances bien méritées dans les semaines à venir et vous appelle dès la
rentrée de septembre à renforcer ses actions et ses mobilisations dans nos LP, SEP, SEGPA et EREA.
Angoulême, le 26 juin 2016,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Nouvelle Région, quelle nouvelle donne pour les PLP ?
(journal n°175 du 24 avril 2016)
La réforme territoriale s’appuie maintenant sur une réalité plus concrète : la nouvelle Région ALPC ou du nom que
l’on choisira de la baptiser d’ici le mois de juin. Depuis plusieurs mois le gouvernement veut se montrer rassurant
sur les effets de la nouvelle donne territoriale pour les personnels. Jusqu’en décembre dernier nous étions dans le
flou sur le maintien ou non de l’Académie de Poitiers, fusion, regroupement avec Limoges ? Toutes les hypothèses
étaient sur la table. Le bon sens défendu par le SNETAA FO a prévalu dans les discussions pour maintenir les périmètres
de gestion des personnels dans le cadre des Académies actuelles. Pour autant l’Enseignement Professionnel initial
sous statut scolaire se trouve aujourd’hui au cœur de la tourmente des transferts de pouvoirs de l’Etat vers la Région.
Son avenir est de plus en plus étroitement lié à la nouvelle gouvernance régionale et aux volontés affichées de son
président de Région. Il ne se cache d’ailleurs pas de vouloir rapprocher fortement LP et CFA et d’imposer à la tête
des Conseils d’Administration des LP des représentants de l’entreprise patrons ou salariés.
L’apprentissage, que le SNETAA FO, au sein des LP rejette avec force aux niveaux V et IV, est présenté comme voie
d’excellence pour la Formation Professionnelle. Pour les personnels cela signifie que la mixité de public ou de parcours
deviendraient la norme. Chaque enseignant de LP sait combien il est difficile, au sein d’une même classe de concilier
les exigences de deux publics différents aux rythmes d’apprentissage très différenciés. Si l’on ajoute à cela la volonté
ministérielle, au nom de l’école inclusive d’introduire dans les effectifs de CAP les élèves d’ULIS, de poursuivre la
politique d’orientation massive vers la 2de Générale et technologique en poussant les élèves les plus en difficultés
vers les LP, on comprendra aisément que l’on est en train de demander aux PLP de résoudre la quadrature du cercle.
Le SNETAA FO ne saurait s’y résoudre et continuera de se battre pour que la voie professionnelle soit reconnue à égale
dignité avec les deux autres voies, Générale et Technologique, comme la grande loi d’orientation de 1989 l’affirmait.
Pour y parvenir nous devrons maintenant nous adresser à la nouvelle instance régionale et faire front commun avec les
Académies de Bordeaux et de Limoges. C’est en effet entre la Région et le Recteur de Région académique que notre avenir
va se décider. C’est notamment le cas de la nouvelle carte des formations.
En effet la circulaire du 10 mars 2016 prévoit maintenant que « le recteur de région académique négocie et conclut
toute convention ou contrat établi avec la région ou ses établissements publics : les conventions cadre, les conventions
relatives à la mise en place de service public régional de l'orientation, de lutte contre le décrochage scolaire, le
contrat de plan régional de développement des formations et de l'orientation professionnelle prévu à l'article L. 214-13,
les contrats d'objectifs et de moyens, à l'initiative de la région, pour le développement de l'apprentissage prévus à
l'article L. 6211-3 du code du travail.»
Même si un comité des Recteurs est mis en place pour permettre à chaque Académie de faire valoir ses priorités,
personne n’est dupe : les décisions importantes seront prises à Bordeaux et le Recteur de Région sera incontournable. On
peut même imaginer qu’une alternance politique accélère le processus et transforme le Recteur de Région en chef de l’exécutif
académique. Dans ce cadre les instances consultatives régionales que sont les CREFOP vont devenir stratégiques pour faire
entendre la voie du SNETAA FO sur l’Enseignement Professionnel initial sous statut scolaire.
C’est en effet là que seront présentées, avant le vote du Conseil Régional, les grandes orientations fixées pour
l’Enseignement Professionnel. Les instances académiques comme les CTA ou les CAEN ne constitueront plus que des étapes de
consultation éclatées entre les trois Académies de la Région. Pour peser nous devrons donc renforcer notre présence au sein
de notre fédération, la FNEC FP FO, et au sein des Unions Départementales Force Ouvrière qui désigne les représentants dans
les instances régionales. Plus que jamais notre affiliation à Force Ouvrière prend tout son sens. Un SNETAA fort est
aujourd’hui un SNETAA impliqué dans FO.
Angoulême, le 24 avril 2016,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Le SNETAA FO avec vous, pour préparer votre mutation intra académique
(journal n°174 du 8 mars 2016)
Des choix décisifs s’annoncent pour un certain nombre d’entre nous : titulaires arrivant dans l’académie, stagiaires
en mutations obligatoires, collègues de l’académie dans l’attente d’un rapprochement familial ou d’une affectation
plus conforme à ses souhaits de carrière ou de projets personnels. L’importance de la formulation des vœux est primordiale.
Le SNETAA FO se tient à vos côtés dans ces moments décisifs. Vous pouvez compter sur un réseau développé de responsables et
de correspondants d’établissements à votre écoute. Pour vous conseiller, vous aider à formuler vos vœux et intervenir en
CAPA le SNETAA FO s’appuie sur l’action et l’investissement de ses huit commissaires paritaires élus aux dernières
élections professionnelles.
Vous pouvez les joindre pour qu’ils vous guident dans vos choix et vous communiquent les éléments nécessaires à votre
prise de décision. Pour ceux d’entre vous qui ont un conjoint enseignant dans un autre corps enseignant je tiens à rappeler
que le SNETAA FO appartient à une fédération, la FNEC FP FO, qui dispose dans notre académie d’une représentation dans toutes
les CAPA. En cas de mutations conjointes le lien et la transmissions d’informations entre les commissaires paritaires des
différents corps fonctionnent très bien. Vous trouverez dans ce numéro spécial le calendrier des opérations de mutations,
les coordonnées de nos commissaires paritaires, les dates des réunions conseils organisées par le SNETAA FO ainsi qu’une FAQ
pour vous aider dans la formulation de vos vœux. Pour ceux d’entre vous qui ne pourraient pas se rendre à ces réunions il est
toujours possible de nous joindre par téléphone ou mail pour obtenir un conseil ou vérifier la pertinence de vos vœux.
Bienvenue aux nouveaux entrants et merci aux adhérents de l’académie pour la confiance qu’ils nous accordent.
Angoulême, le 8 mars 2016,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Le LP variable d’ajustement budgétaire académique: non merci Monsieur le Recteur !
(journal n°173 du 27 janvier 2016)
Nouvelle année, nouvelle donne. 2016 voit se mettre en place les effets de la loi sur la refondation de l’école
conjugués à ceux de la réforme territoriale. Pour les PLP les étrennes se résument à des annonces de suppressions
de postes pour poursuivre l’orientation massive et à marche forcée en seconde générale et technologique. Pour notre
académie c’est l’annonce officielle de 10 ETP de moins, mais la vérité est plus proche de moins 48 si l’on se réfère
aux chiffres de la rentrée 2015. Officiellement pas de suppressions de filières mais plutôt des regroupements de
classes en enseignement général à tous les niveaux et la poursuite des expérimentations des secondes à champs
professionnels qui sont loin d’être des modèles de réussite et annonce une future orientation en fin de 2de.
Le SNETAA FO estime que ce n’est pas une réponse aux difficultés actuelles des jeunes pour trouver un emploi.
Si l’ambition de notre Recteur est de permettre l’accès à plus de bacheliers aux études supérieures la réponse devrait
passer par le baccalauréat professionnel et l’octroi de moyens supplémentaires à la réussite des élèves de la voie
professionnelle, notamment par l’implantation de STS dans les LP. Cela permettrait à chaque jeune de construire son
projet avec un parcours du CAP au BTS, ou directement avec le Bac Professionnel.
La solution n’est pas dans le "tout apprentissage" ni dans la dévalorisation du diplôme par la future mise en
place de blocs de compétences, souhaitée par une partie du patronat. L’ambition pour nos élèves c’est d’abord la
reconnaissance de la voie professionnelle initiale sous statut scolaire comme une voie de réussite, c’est la
non-discrimination à l’orientation, avec la possibilité d’un véritable parcours de formation au sein des LP.
Pour les enseignants de Lycées Professionnels le SNETAA FO revendique une reconnaissance morale et financière
de la spécificité de leur enseignement, la prise en compte de leurs conditions de travail et les moyens de faire
réussir leurs élèves. Cela ne passe certainement pas par une réduction des postes et des regroupements de classes.
Nous le rappellerons au Comité Technique Académique du mois de mars et le ferons savoir au sein des conseils
d’administration.
Comme l’an passé mobilisons-nous pour la survie de nos LP. Nous devons tous nous y préparer et faire connaitre
notre opposition à la politique du Recteur, et avec le SNETAA Force Ouvrière soyons ensemble pour gagner.
Angoulême, le 27 janvier 2016,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique