Merci de votre confiance !
(journal n°193 du 24 décembre 2018)
En ces moments de fête, il est de coutume de se retrouver en famille ou entre amis pour passer un
moment suspendu dans le temps. Souvent c’est aussi l’occasion de jeter un œil en arrière sur l’année écoulée avant
de se lancer dans de nouveaux projets. Avec l’équipe du SNETAA FO nous avons pris ce temps commun après les élections professionnelles.
Cette année a été difficile mais exaltante. Les défis à relever ont été nombreux. Le premier d’entre
eux a été l’organisation du congrès national qui a permis de resserrer nos liens et d’élargir notre base militante. C’est ainsi
que nos instances et nos listes aux élections professionnelles ont vu arriver de nouveaux visages. Nos implantations locales se sont
étoffées et de jeunes militants se sont investis quand d’autres ont su passer des relais. C’est bien là que réside notre force et notre
promesse de pérennité. Si le bilan des élections ne nous a pas permis de reprendre la première place dans l’académie, il reste néanmoins
très positif.
Nous avons augmenté notre total de voix et conservé tous nos sièges de commissaires paritaires.
Nous restons un syndicat incontournable capable de se faire entendre, sans pour autant tomber dans les discours réducteurs ou fatalistes.
Nous allons de l’avant et notre première préoccupation reste le maintien et le développement d’un enseignement professionnel public
initial sous statut scolaire, avec des personnels respectés et reconnus. La réforme que nous n’avons pas souhaitée, si elle demeure,
sera avant tout ce que nous en ferons. Des mobilisations nous attendent dès la rentrée avec l’annonce des DGH. Rien n’est écrit
d’avance. Nous devrons agir pour ne pas subir.
C’est ensemble que nous réussirons parce qu’au même titre que nos instances nationales nous arracherons tout ce qui peut l’être,
sans tomber dans le piège du fatalisme. Vous avez su nous accompagner par vos suffrages lors de ces élections professionnelles,
soyez maintenant dans chacun de vos établissements, dès la rentrée les porteurs de la voie du SNETAA FO pour faire gagner les PLP
au quotidien.
Merci pour votre confiance et bonne fête à tous.
Angoulême, le 24 décembre 2018,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Offrons un avenir à la voie professionnelle avec le SNETAA FO
(journal n°192 du 22 octobre 2018)
Les élections professionnelles du 6 décembre prochain verront le renouvellement
complet des instances académiques. Nos commissaires paritaires au cours des quatre années
écoulées se sont efforcés d’être à votre écoute et de défendre au mieux les situations individuelles
qui leur étaient confiées. Qu’il s’agisse de mutations, de promotions d’échelons, de
grade ou encore de dossiers plus délicats de réadaptation ou de mobilité, leur action a permis
à tous ceux qui étaient concernés d’être soutenus et défendus. Les réformes accumulées
ces dernières années n’ont pas rendues la tâche facile. La dernière en date, PPCR, a mis
beaucoup d’opacité dans les règles appliquées et provoqué de nombreux mécontentements.
Les revalorisations promises n’ont pas été au rendez-vous de la très grande majorité des
PLP.
Pourtant le SNETAA FO n’accepte pas la fatalité des réformes et met toute son énergie
à préserver postes et conditions de travail des PLP dans chacune de ses interventions.
Ses équipes dans toutes les académies sont au rendez-vous et n’ont besoin que de votre soutien
pour trouver l’énergie qu’elles mettent à rendre la voie professionnelle, sous statut scolaire,
visible aux yeux de tous ceux qui influent sur notre devenir d’enseignant. C’est au
quotidien dans nos établissements que nous voulons convaincre et œuvrer pour offrir un
avenir à la voie professionnelle. Nous n’avons pas besoin de répondre aux inutiles polémiques
de nos adversaires pour donner au SNETAA FO la place qu’il mérite : la première.
Nous devons d’abord nous rassembler et diffuser autour de nous notre message syndical : le
SNETAA FO a toujours été le syndicat spécifique des PLP qui place ses adhérents et les LP
au cœur de son action.
Entre le 29 novembre et le 6 décembre pour que l’avenir des PLP et des lycées professionnels
ne soit ni l’otage d’une démagogie électorale, ni celui d’une idéologie pseudo
révolutionnaire, votons et faisons voter SNETAA FO.
Poitiers, le 22 octobre 2018,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Dialogue et fermeté
(journal n°191 du 13 septembre 2018)
La réforme de la voie professionnelle est aujourd’hui au centre de préoccupations des PLP.
Beaucoup d’entre nous s’interrogent sur les mauvais coups qui pourraient être portés à l’avenir de la
voie professionnelle initiale sous statut scolaire. Si le questionnement est plus que légitime il faut savoir
garder la tête froide à l’approche du danger pour y parer efficacement. C’est la raison pour laquelle le SNETAA FO a
réaffirmé ses mandats historiques lors de son dernier congrès national de Ronce les bains. Les valeurs et les
principes qu’il défend n’ont pas varié. C’est bien les PLP et les jeunes dont ils ont la charge qui demeurent le
centre des préoccupations du premier syndicat des Lycées Professionnels. Cela passe par de meilleures conditions de
travail et de rémunérations. Mais aussi par le refus d’un environnement professionnel dégradé qui ne peut que s’aggraver
par la généralisation des mixités de publics ou de parcours au niveau 4 et 5 de formation. Il ne s’agit pas de
refuser toute évolution ou toute discussion sur l’avenir de la voie professionnelle, mais de construire celui-ci
en s’appuyant sur les principaux acteurs de la voie professionnelles que nous représentons.
C’est bien le sens de l’action que mène aujourd’hui le SNETAA FO national en maintenant le dialogue avec le ministère
pour aller au bout de améliorations possibles d’une réforme que nous n’avons pas souhaité mais qui nous est imposée.
Chaque rencontre a pour objectif de faire comprendre que les changements attendus ne pourront pas se faire sans que le PLP
et les jeunes de la voie professionnelle y trouvent leur compte. Ne pas l’entendre pour les responsables du ministère c’est se
résoudre à une chronique d’un échec programmé qui n’est dans l’intérêt de personne. Faire partager nos constats, notre
expérience, c’est ouvrir la voie à la négociation.
Les Cassandres qui promettent le chaos et prédisent la suppression de milliers de postes dans notre secteur, feraient bien
d’y réfléchir à deux fois. Attiser les peurs n’a jamais fait reculer le danger. On ne peut pas se contenter de partager des
craintes, il faut agir efficacement. Il faut parfois être force de proposition et analyser l’ensemble des données en notre
possession. Il en est ainsi de l’étude des grilles horaires proposées dans le cadre de la réforme. Elles ne reflètent pour
l’instant que ce qui est envisagé pour les élèves. Ni les grilles horaires enseignants ni les programmes qui les accompagnent
ne sont à ce stade définis. Faut-il penser qu’une semaine de cours plus légère pour nos élèves serait une hérésie ? Envisager
qu’en enseignement général un travail en groupes restreints, des programmes moins calqués sur ceux du lycée général et plus
conformes au niveau réel de nos élèves serait-il stupide ? Ce débat a été ouvert pendant les grandes vacances aux adhérents
du SNETAA FO. Cet été, au siège du SNETAA FO, dans des groupes de travail les débats ont été animés sur ce thème comme sur
d’autres. Chaque participant a pu dire ce qu’il voulait ou ne voulait pas. C’est bien comme ça qu’au SNETAA FO on donne
toute sa place à l’adhérent et que la parole portée par notre secrétaire général n’est pas celle d’un appareil mais le reflet
du ressenti et de l’expérience des PLP au sein de leur établissement. Dans ce cadre, nous laisserons le dialogue avec le ministère
aller jusqu’au bout de ce qui est possible et acceptable. Le SNETAA FO saura aussi marquer les limites, en respectant les mandats
que lui ont confiés ses adhérents, lors de son congrès du mois de juin.
Dialogue et fermeté seront les principes qui guideront les choix et la prise de position du SNETAA FO sur la réforme de la
voie professionnelle. Ni syndicalisme de refus, ni syndicalisme d’accompagnement, voilà la ligne de conduite que le SNETAA FO
s’est toujours efforcé de suivre, depuis maintenant près de 70 ans. Et c’est bien dans ce sens qu’il souhaite continuer à œuvrer
et à gagner pour tous les PLP, avec votre soutien, lors des futures élections professionnelles du mois de décembre.
Angoulême, le 13 septembre 2018,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Tout reste à gagner !
(journal n°190 du 19 juin 2018)
Notre Académie a accueilli il y maintenant à peine plus d’un mois le congrès national du SNETAA FO. Ce moment privilégié de notre
organisation a permis de clarifier nos mandats en les confortant, les redéfinissant où les complétant dans le cadre des
réformes qui nous ont touchés. Vous êtes d’ailleurs tous destinataires depuis, de l’AP spécial congrès numéro 567. Il reprend
l’intégralité de nos revendications en termes de carrière et de conditions de travail.
Nous restons mobilisés contre tous les effets négatifs de la réforme de la voie professionnelle. Tout en maintenant les
discussions avec le ministère notre secrétaire général a rappelé les lignes rouges que nous ne voulons pas voir franchir. Si
des évolutions doivent impacter notre métier nous ne voulons ni qu’elles aggravent nos conditions de travail, ni qu’elles
touchent à notre statut. L’année scolaire à venir va préciser le cadre de la réforme qui va nous impacter.
Nous devrons dans toutes les instances dans lesquelles nous siégeons et auprès de nos collègues rappeler et argumenter nos
positions, pointer les responsables de nos difficultés actuelles qui ont tout accepté des gouvernements précédents et qui
subitement s’intéressent au devenir de la voie professionnelle. Il faut en leur rafraichissant la mémoire leur rappeler qu’ils
ont approuvé PPCR, accepté une éventuelle orientation massive en seconde GT et ne se sont pas opposés à l’introduction de
l’apprentissage dans nos sections de baccalauréat professionnel ou de CAP.
Pour le SNETAA, notamment dans notre académie, l’objectif est de confirmer la dynamique enclenchée par l’équipe qui a participé
à l’organisation du congrès et de propager l’Etat d’esprit militant qui s’y est manifesté à nous tous et au-delà à l’ensemble
des PLP qui nous entourent au quotidien. Réussir cette mobilisation c’est permettre au SNETAA FO académique et national d’emporter
les élections professionnelles du 6 décembre 2018. Il sera ainsi au cœur des discussions à venir. C’est aussi pouvoir peser auprès
de notre Administration pour que nos LP aient un avenir.
C’est permettre une expression syndicale libre et indépendante loin des idéologies dominantes et de la pensée unique qui cherchent
à s’imposer. Il n’y a pas de fatalité de la réforme. Seule cette mobilisation nous permettra d’en sortir par le haut. Rien n’est
perdu tout reste à gagner.
Angoulême, le 19 juin 2018,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Soyons réalistes ne demandons pas l’impossible
(journal n°189 du 19 avril 2018)
Mai 68 est bien derrière nous et ceux qui cherchent à en ressusciter la flamme au travers de mobilisations syndicales tous azimuts, en espérant
en récupérer les fruits lors des prochaines élections professionnelles, se trompent lourdement de combat.
Agréger les mécontentements de différents secteurs avec peu de dénominateurs communs, c’est forcément accepter une politique de sacrifice
des intérêts du plus grand nombre, au profit d’une minorité, détentrice des moyens de pression. Si les cheminots ou les employés d’Air France
ont légitimement raison de se mobiliser pour leurs conditions de travail ou leur Statut, espérer que leur combat servira celui des fonctionnaires,
ou plus précisément celui des Professeurs de Lycée Professionnel (PLP) confrontés à la réforme de la formation professionnelle, n’est qu’un doux rêve.
La convergence des luttes si souvent évoquée ne nait pas d’un rassemblement hétéroclite, mais se construit sur le long terme et quand chacun
a bien compris en quoi le combat mené dans un secteur, le touche aussi dans son existence de salarié et d’usager du service public. Nous n’y sommes
pas vraiment et les PLP devront avant tout compter sur eux-mêmes et leur syndicat le SNETAA FO, pour défendre leur statut spécifique, leur salaire et
leurs conditions de travail. Les mobilisations restent à venir sur des mots d’ordre bien plus précis que les revendications générales, parfois fourre-tout,
dans lesquelles, l’essentiel est d’abord de dire qu’on est d’accord pour rassembler large, sans pour autant satisfaire les revendications sectorielles
légitimes.
Pour les PLP, c’est d’abord la défense de nos missions qui est en jeu, la spécificité de notre métier et l’intérêt de notre public ; bref de la voie
professionnelle scolaire. Nous ne devons pas oublier que ceux qui nous appellent aujourd’hui au rassemblement, sont les mêmes qui ont acceptés ces
dernières années, la cogestion dans le secteur de l’enseignement et pour qui l’enseignement professionnel était très secondaire, voire même un non sujet.
Leur objectif, ne nous y trompons pas, est toujours d’instaurer le corps unique dans le second degré.
Ils redécouvrent aujourd’hui les vertus de l’Enseignement Professionnel, à l’approche des élections professionnelles. Le racolage et le clientélisme
n’ont décidément pas de limites. Les mêmes qui vous expliquaient hier, que la seconde générale pour tous était la panacée, nous disent aujourd’hui
qu’il faut sauver l’enseignement professionnel public.
Pour le SNETAA FO la question essentielle aujourd’hui est de savoir comment sortir par le haut de la réforme que l’on veut nous imposer. Tout ce qui
peut être gagné doit l’être et devra être expliqué, argumenté et arraché ; au stade où nous en sommes il n’est pas plus question de demander l’impossible
et d’espérer un salut qui viendrait de plus haut, ou d’un contexte politico syndical qui «renverserait la table». Chacun d’entre nous doit se mobiliser
pour montrer sa détermination à défendre l’enseignement professionnel public sous statut scolaire, offrant à tous les jeunes qui le souhaitent les mêmes
chances et la même dignité qu’aux autres jeunes des Voies Générale et Technologique ou de ceux qui sont Apprentis.
Plutôt que d’exiger l’impossible, emparons nous du réel, pour donner un avenir à la voie professionnelle publique et laïque sous statut scolaire.
Angoulême, le 19 avril 2018,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique
Fixer le cap quand les repères sont brouillés
(journal n°188 du 4 février 2018)
Avenir de la Voie Professionnelle, développement de l’Apprentissage, redéfinition du rôle de l’enseignant et des fonctionnaires, révision des carrières
et de la politique salariale dans la fonction publique: voici bien des sujets qui sont aujourd’hui au cœur de nos préoccupations et pour lesquels
les discours contraires, les ambiguïtés et les annonces tous azimuts se succèdent et brouillent souvent notre jugement. Entre espoir et colère
nous nous interrogeons sur le devenir de notre métier de PLP et avons souvent tendance à céder au pessimisme ambiant. Mais le pire n’est jamais
sûr et le combat pour la défense de ses convictions n’est jamais vain. L’essentiel c’est de savoir quel cap on suit.
Pour le SNETAA FO les fondamentaux n’ont pas changé et il est bon de le rappeler dans un contexte électoraliste où les syndicats qui n’avaient
trouvé, jusqu’à présent, que peu d’intérêt à la voie professionnelle semblent en faire aujourd’hui un de leurs principal cheval de bataille.
Ce sont d’ailleurs les mêmes qui sous le précédent gouvernement défendaient l’orientation massive vers la Voie Générale et Technologique. Il
semble qu’aujourd’hui le clientélisme électoral vaut bien quelques contorsions syndicales, notamment dans notre académie.
Le SNETAA FO reste constant sur ses bases : pas d’Apprentissage avant une première formation initiale sous statut scolaire, rejet du PPCR
signé par les principales organisations syndicales de l’Education Nationale, réaffirmation d’une véritable revalorisation salariale s’appuyant
sur l’augmentation du point d’indice, rejet du corps unique et reconnaissance de la spécificité de notre public et de son enseignement, défense
des structures de l’ASH, pas d’école inclusive sans les moyens qui vont avec, pas de rapprochement LP CFA et révision des politiques d’orientation
menées ces dernières années qui marginalise la Voie Professionnelle sous statut scolaire. Revendiquer notre identité de PLP, réclamer les moyens
nécessaires pour bien faire notre travail et affirmer que les LP ne sont ni une variable d’ajustement budgétaire, ni une voie de relégation pour
élèves en difficulté voilà notre combat.
Avec le SNETAA FO, soyons fiers de ce que nous sommes et ne cédons ni à ceux qui cherchent à faussement et subitement s’attribuer le monopole de
la défense de l’enseignement professionnel, ni à ceux qui nous promettent que l’apprentissage est la solution pour sauver la voie professionnelle.
Angoulême, le 4 février 2018,
Henri Lalouette, Secrétaire Académique