Tous ensemble restons vigilants !
(journal n°223 du 2 novembre 2023)
En cette rentrée de vacances de Toussaint ni Samuel PATY, ni Agnès LASSALLE, ni Dominique BERNARD ne franchiront
les portes de leur établissement respectif.
L’équipe académique du SNETAA a une pensée émue pour eux et leurs proches.
Le "pas de vague" institutionnel a-t-il été annonciateur du pire ? Cette hiérarchie qui, à tous les niveaux
fait toujours tout pour minimiser les évènements, va parfois jusqu’à demander aux enseignants de revoir
leur pédagogie ou de maintenir les élèves en classe coûte que coûte. Des atteintes à la laïcité se développent
tant et si bien que les rectorats ont mis en place des équipes citoyennes afin de dispenser des stages pour
diffuser les messages laïcs des lois de 1905 et de 2004. Ces stages sont réalisés par des équipes de formateurs
très inégales, certaines allant jusqu’à faire des amalgames, à force de raccourcis.
C’est visiblement aussi avec des raccourcis qu’au Ministère, on imagine que les élèves de Lycée Professionnel
en terminale, vont être capables de passer leur examen sans aucun temps de révision ! Ainsi de mars à mai, six
semaines de formation sont prévues puis passage des épreuves écrites et des derniers CCF. Et enfin il y aurait
le choix pour nos jeunes d’entrer dans le monde du travail et donc de repartir en stage ou de rester au Lycée
pour approfondir les disciplines afin de poursuivre sur des études supérieures. Dans cette nouvelle proposition
de réforme, impossibilité de partir en PFMP entre septembre et mars, regroupant de fait, sur les bassins
d’emploi toutes les formations de terminales, sans compter les deux semaines des secondes générales dans le
cadre de la reconquête du mois de juin. Quel bassin va pouvoir recevoir simultanément autant de stagiaires ?
Lors du CSA du mois dernier, Madame la Rectrice de l’Académie de Poitiers a évoqué le BTS comme des "études longues"
et a présenté les nouvelles formations en un an dans lesquelles les jeunes issus de bac pro vont pouvoir s’épanouir.
Quel manque d’ambition, pour les élèves de Lycée Professionnel ! Part-on du principe au Ministère et au Rectorat
que les futurs artisans et ouvriers de demain n’ont pas besoin des compétences communes du socle ? Les résultats
aux évaluations en seconde prouvent qu’il serait bon de ne pas interrompre l’enseignement général en mars pour les
terminales ! Part-on du principe au Ministère et au Rectorat de Poitiers que la culture générale, socle commun de
notre République, doit être, moins dispensée en Lycée Professionnel qu’ailleurs sous prétexte d’une pédagogie spécifique ?
Le SNETAA ne peut accepter cette situation. Le SNETAA demande l’interruption de cette réflexion au Ministère, sans
véritable bilan, sans prise en charge cohérente des difficultés scolaires de nos jeunes, de leurs difficultés
cognitives, relationnelles, comportementales et sociales pour certains et sans précisions claires sur les conséquences
pour les états de service des collègues.
Tous ensemble, soyons prêts à nous mobiliser.
La Rochelle le 2 novembre 2023,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Septembre et c’est reparti !
(journal n°222 du 10 septembre 2023)
Septembre, c’est le mois de la rentrée, enfin pour combien de temps encore ?
Septembre, les Enseignants découvrent leur emploi du temps... Enfin cette année, on découvre les
horaires qui sont alloués pour du face à face pédagogique dépendant de la Validation de Services (VS), soient
les heures en lien avec la valeur du point d’indice. Quelle chance, il a été revalorisé de 1,5% depuis le 1
er
juillet 2023, passant de 4,85 à 4,92 ! Et il y a les horaires « pactés » ajoutant donc à cette rémunération une
ou plusieurs primes. Ces primes sont le résultat de tout un tas de parts fonctionnelles. Tellement fonctionnelles
que d’un établissement à l’autre, elles ne semblent pas fonctionner de la même façon. Pourtant le décret qui
pose les obligations de service est très clair : il y aura des vérifications, par le Rectorat qui de manière aléatoire,
vérifiera quelques établissements. Autant dire que lorsqu’on s’aperçoit qu’une mesure n’est pas pertinente et bien pour
s’assurer qu’elle fonctionne, un décret d’application flou permet d’y déposer allègrement tout ce qu’on veut, et même
ce qui pourrait nuire à notre statut de PLP : des heures où l’on prend des élèves quand on n’a pas les nôtres…tiens !
Comme quand ils sont en PFMP ? Un total d’heures hebdomadaires de 22 ou 23 Heures... tiens comme avant ! Nous ne sommes
pas loin de nous entendre dire par le Ministère, ou plutôt par le Président de la République, Président « délégué » à
l’Education Nationale que nous pourrions, PLP que nous sommes, être annualisés puisque nous sommes déjà dans cette démarche.
Septembre ! C’est le mois où tout redémarre en France. Enfin, ce qui s’est arrêté car alors que les Enseignants
étaient en vacances les décrets eux ont continué d’être publiés. Le Président lui-même ainsi que le staff ministériel
ont poursuivi leurs visites, leurs passages dans les médias et surtout leurs effets d’annonce. Peu de communication
nationale sur le fait que le Ministère des Finances n’avait pas budgétisé les nouvelles aides aux jeunes de Lycée Pro
lors de leur PFMP, et qu’ainsi, ils ne seront subventionnés qu’à partir de janvier.
Septembre ! C’est aussi le bilan des postes vacants, et dans l’Académie de Poitiers, il y en a... en Maths-Sciences,
en Peinture, en Lettres-Histoire, en Biotechnologie... Hélas les annonces estivales du Président n’ont visiblement rien
changé. Dans notre Académie, il y a aussi des Chefs d’établissements qui proposent aux contractuels qui n’ont pas 18H
de prendre un PACTE, comme cela ils pourront améliorer leur situation financière. Dans notre Académie, les BDE
(Bureau des Entreprises) qui devaient être en place à la rentrée, n’en sont qu’au stade du recrutement.
Septembre en Poitou-Charentes, les AESH, les AED, les Contractuels, les CPE et les PLP croient toujours au
service public et à la Formation Professionnelle sous statut scolaire, publique et laïque. Ils veulent permettre aux
jeunes qui leur sont confiés d’évoluer dans leur formation, d’obtenir un diplôme et de s’insérer dans la vie professionnelle
ou dans l’Enseignement Supérieur. C’est à tous ces Personnels que l’équipe du SNETAA de l’Académie de Poitiers souhaite
une bonne rentrée en rappelant que s’ils veulent participer aux activités de notre équipe, ils sont les bienvenus. Les
collègues à qui ils parleront du 1er syndicat de l’Enseignement Professionnel pour leur proposer d’adhérer ou de lire
notre presse syndicale, seront aussi les bienvenus. Au plaisir de se croiser dans nos établissements ou lors de réunions
syndicales.
La Rochelle le 10 septembre 2023,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Une fin d’année pas tout à fait comme les autres !
(journal n°221 du 18 juin 2023)
Juin, c’est le mois des examens et le mois annonciateur de repos. Nous en avons tous besoin en cette fin d’année,
occupée à lutter contre la réforme des retraites et les annonces diverses et variées de l’Elysée, du
Ministère de l’Education Nationale et du cabinet de la Ministre Déléguée autour de la réforme du Lycée
Professionnel. Le SNETAA défend toujours un enseignement sous statut scolaire, celui d’une formation
professionnelle réalisée dans nos ateliers par nos collègues d’enseignement professionnel et celui d’un
enseignement général cohérent permettant aux enfants qui nous sont confiés de poursuivre aussi leur
formation de citoyen tout comme ceux qui se dirigent vers la seconde générale, ce LP là a été mis à mal.
En effet, en septembre cette réforme, fera entrer dans les LP, l’Entreprise avec son bureau du même nom.
Quid du DDFPT ? Quid de celui qui prendra cette mission ? Un professionnel de l’entreprise en activité ? Un
recruté France Travail ? Un ancien élève qui a besoin d’être inséré à moins de 6 mois ?
Cette réforme va apporter une gratification à nos jeunes lors de leur PFMP. Quelle famille refuserait une
manne financière en ces temps de crise, alors que l’entrée dans la voie professionnelle a un coût ?
Cependant, si comme le définit le dictionnaire, une gratification sert à mettre en valeur, peut-on parler
encore de cela si elle sert à payer les frais liés à la formation ? Pour le SNETAA, au vu des IPS (Indice
de Position Sociale) des familles que nous recevons dans nos établissements, la gratuité complète des
mallettes, l’anticipation des frais de PFMP devraient être envisagés afin que le coût d’une rentrée en
Lycée Professionnel ne mette pas les familles dans l’embarras ou les oblige à faire un choix.
Puisque nous parlons finances, parlons PACTE ! Le Ministère semble découvrir des missions que les PLP
réalisent depuis longtemps et quotidiennement. Il semble aussi penser que le PLP en dehors de son service
ne travaille pas assez car il lui propose encore d’autres missions. 6 au total, sans possibilité de choisir.
C’est le lot complet ou rien. Au SNETAA, nous connaissons la charge de travail des PLP, nous connaissons
la charge administrative des PLP : leurs préparations de cours, leur face à face pédagogique, leur temps
passé avec le jeune pour l’aider à la fois dans le choix d’une PFMP, dans sa relation à l’entreprise et
au tuteur, dans son orientation afin qu’il puisse devenir un professionnel compétent là où il le souhaite
partout en France et pourquoi pas un jeune professionnel libre de changer d’orientation et de métier et
d’être un citoyen capable d’analyser son quotidien.
Quand et comment arriver à réaliser toutes ces tâches en plus des services des PLP ? Le Ministère insiste
sur le remplacement de courte durée, sans évoquer que c’est seulement au-delà de 15 jours, que les
rectorats envisagent des remplacements. Et pourquoi pas ne pas diminuer ce temps de latence et le porter
à 8 jours ? Parce qu’il n’y a plus de remplaçants, parce que le métier n’attire plus. Ce serait donc à
ceux qui sont en place de palier les dysfonctionnements. Mais pourquoi ne pas acter directement dès
maintenant le paiement des taches que les PLP effectuent déjà ! voire recréer le corps des PLP
Titulaires remplaçants.
Le SNETAA et sa fédération demandent la revalorisation du point d’indice, seul élément cohérent de la
reconnaissance du travail des enseignants. A défaut, c’est une méconnaissance de la fonction.
Avec cette fin d’année pas comme les autres, dans notre Académie notamment et une prochaine année
scolaire qui sera dense, suivez le conseil de votre syndicat : prenez ce repos bien mérité et si jamais
vous ou un ami, aviez besoin du SNETAA, consultez notre planning téléphonique académique estival.
Bel été à tous.
La Rochelle le 18 juin 2023,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Saintes et suites, ou comment le président annonce et le SNETAA FO dénonce
(journal n°220 du 4 mai 2023)
Le SNETAA FO, premier syndicat de l’enseignement professionnel était présent en nombre ce jeudi 4 Mai au
rassemblement saintais contre la réforme du lycée professionnel.
La Ministre déléguée, après avoir annoncé 50% de "stage" en plus puis s’être rétractée, veut à nouveau
imposer plus de formations à des enfants. Ces jeunes employables sur une tache dans les entreprises vont
perdre l’entièreté du métier qu’ils découvrent dans nos lycées professionnels.
Si une rémunération des PFMP aidera les jeunes et leur famille, on peut se demander tout de même
s’il n’était pas plus bienveillant d’augmenter les bourses ou les salaires des familles, plutôt que d’envoyer
un enfant au lycée pour qu’il ramène de l’argent.
Pour le SNETAA FO les débouchés suite à un diplôme doivent rester nationaux car le diplôme est national.
Les collégiens qui sortent de troisième ne connaissent pas les différents métiers et encore moins les
acronymes utilisés dans les classes de seconde bac pro. Le SNETAA FO demande la fin des familles de métiers
et le retour à une nomenclature claire des formations. De nouvelles formations, comme conducteurs de drones,
permettraient un recrutement choisi. Le Président et le Ministre annoncent une fermeture en masse des
filières tertiaires. Une question se pose, quel avenir le ministère et le Président ont prévu pour les
jeunes qui s'orientent en tertiaire ? Quel est l’avenir prévu pour tous ces jeunes accueillis dans nos
établissements et qui relèvent de la MDPH ? 100% d’insertion ?
Pour le SNETAA FO, le lycée professionnel est aussi le garant de la formation des citoyens de demain
afin qu’ils puissent être pleinement acteurs de leur avenir. C'est pourquoi l’enseignement général doit
aussi perdurer pour ces jeunes comme pour leurs pairs qui partent en seconde générale. Ils ont tous encore
besoin d’années de formation pour développer un esprit critique mature.
Pour le SNETAA FO, c’est non à une nouvelle réforme, sans un véritable bilan, une véritable discussion
et un plan réfléchi sur l’évolution des formations car les PLP de la voie pro ne sont pas des pions que l’on
va pouvoir poser de ci de là. Une véritable réflexion doit s’ouvrir avec les collègues car le savoir faire
des PLP est inestimable et l’évolution des formations doit être gérée différemment que pour les collègues
de GA, il y a quelques années.
Alors oui, le SNETAA FO va poursuivre et maintenir ses positions pour un lycée pro fort, acteur de la vie
économique et citoyenne de demain, et ce, jamais au détriment des PLP qu’il accompagne.
Pour être informé, représenté et défendu, adhérez au SNETAA FO.
Saintes le 4 mai 2023,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Les différentes institutions prendraient-elles les PLP pour des idiots ?
(journal n°219 du 21 mars 2023)
A la veille du Conseil National du SNETAA qui se déroulera du 3 au 6 Avril à Trégastel, le bureau de l’
Académie de Poitiers voulait faire un point. Un point sur : "comment, sur de nombreux plans, le
gouvernement voudrait mettre en berne la suite de notre carrière et de notre vie ?".
Pour le ministre du travail, un projet de retraite, auquel 85% des français s’opposent, n’est pas un
problème. A force d’articles de la constitution de 1958, perdus au fin fond des tiroirs car
historiquement jamais ou très peu utilisés, et au mépris d’une intersyndicale forte, le projet de loi
a été voté. Vous avez été nombreux syndiqués du SNETAA à être grévistes et à renforcer de votre
présence les mobilisations, au prix de votre budget déjà impacté par l’inflation. C’est par cette
attitude que l’on reconnait un citoyen impliqué dans l’avenir de son pays et pour cela, le bureau
académique du SNETAA vous remercie.
Les personnels des lycées professionnels que nous sommes ne peuvent qu’être scandalisés par le mépris
gouvernemental, 64 ans ! Avec une espérance de vie sans invalidité qui n’augmente pas. Un collègue
aussi pertinent soit-il, aussi à l’écoute soit-il, n’aura plus, disons-le en toute objectivité,
la prestance nécessaire à notre métier et le discours adéquat face aux jeunes adolescents qu’il
aura devant lui.
Quand le Ministre de l’Education Nationale s’étonne de ne plus trouver de candidat pour le concours,
il est le seul étonné. Ne voit-il pas la dégradation de nos conditions de travail ? 30 élèves par classe,
de plus en plus jeunes, souvent cabossés par la vie, de plus en plus perdus dans les formations dans
lesquelles ils ont été orientés puisque la dénomination des familles de métiers –dont le SNETAA demande
l’abrogation– n’a plus de sens pour eux, et pour les PLP non plus d’ailleurs ! Il faut dire que "certains"
sont particulièrement forts en acronyme, AGORA, CIEL, et le petit dernier AAGA ! Il aurait suffi de
presque rien pour que ce nouveau CAP sur le grand âge se nomme GAGA ! Côté Rectorat, quand Madame
la Rectrice n’applique pas les consignes de son propre ministère et confond le LP à qui elle a retiré,
sur la globalité de ses moyens 5 équivalents temps plein, et que suite à l’annonce ministérielle
qu’aucun moyen ne sera retiré aux LP, par étourderie sans doute, elle les redonne sous forme de
décharge au développement de la communication pour les campus des métiers, le SNETAA dénonce ce plan.
Ces campus des métiers sont en plein renouvellement des labélisations par la Région et les voilà
crédités de 5 ETP supplémentaires. N’y aurait-il pas complicité ?
Pour le 1er syndicat des Lycées Professionnels, la situation est claire. C’est par les mandats nationaux
de notre syndicat, que nous retravaillerons lors du conseil national d’avril, que le SNETAA défendra
le statut des PLP, des CPE et qu’il poursuivra son combat pour que les Contractuels Enseignants soient
mieux considérés avec un accès réservé aux concours, que les AESH et les AED aient un statut et que
tous dans la communauté éducative aient des conditions de travail convenables. Le SNETAA est un
syndicat d’adhérents, c’est donc par la syndicalisation, par le vote aux élections professionnelles,
par le bon résultat de notre organisation et de notre fédération en sièges aux instances, aussi bien
départementales, académiques, régionales et ministérielles que nous sommes plus forts et entendus.
Alors, faites-le savoir autour de vous. Le SNETAA, c’est le syndicat des Lycées Professionnels, SEP,
SEGPA et EREA. Faites découvrir notre structure aux non syndiqués de votre établissement en
communiquant à travers le panneau syndical, les casiers et les discussions en salle des professeurs
avec tous, nouveaux recrutés ou collègues investis dans nos actions et nos réunions.
La Rochelle le 21 mars 2023,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Aux premiers bilans de l'année, le compte n'y est pas
(journal n°218 du 18 février 2023)
L'automne 2022 a vu les PLP dans la rue suite à l'annonce présidentielle de réformer le lycée professionnel
avec parmi toutes les annonces faites à la presse (notre ac-poitiers devait être en dérangement), celle
de 50 % de stage supplémentaires (PFMP semble être un sigle trop barbare à utiliser !). Quelle
méconnaissance du dossier.
Grâce à la mobilisation historique des communautés éducatives des LP en ce début d'année, la Ministre
déléguée vient de faire machine arrière dans les conclusions de ces GT proposés clé en main et véritable
chambre d'enregistrement auxquels les autres syndicats s'étaient rendus. Pour autant tout n'est pas réglé.
L'annualisation nous attend toujours au tournant.
Faire partir en décalé les élèves en entreprise serait la fin de notre statut. Les GT évoquent des acquisitions
de diplôme par bloc de compétences et vont même jusqu’à proposer des " Formations à la carte" . Au SNETAA
nous n'en doutons pas, le LP est encore dans le viseur de Grandjean. Si le Ministère a demandé aux Recteurs
de ne modifier en rien les moyens donnés au LP à la rentrée 2023, dans notre Académie ils avaient déjà été
retirés. Machine arrière donc ? Pas du tout ! Pour Madame la Rectrice lycée professionnel et voie
professionnelle ne font sans doute qu'un puisque les 5 ETP (équivalent temps plein) ne sont pas prévus
pour revenir en face à face pédagogique mais pour servir au développement des réseaux des campus des
métiers et des qualifications sous forme de décharge. Pour le SNETAA c'est non ! Ce qui appartient au LP
doit rester au LP et ne pas créer des situations difficiles comme au lycée professionnel de l'Atlantique de
Royan où faute de moyens alloués les 6 CAP ne vont plus en faire que 3 à la rentrée.
Les référentiels des sections regroupées sont-ils différents ? Bien sûr, mais peu importe. Au lieu de
reconnaître que la suppression du second tour d'orientation de début juillet est une catastrophe pour le
recrutement en LP, le Rectorat nous expliquera que nous ne sommes pas assez attractif. Au SNETAA nous ne nous
y trompons pas. Les DHG que l'on nous présente sont pour la plupart montées pour introduire un maximum
d'apprentissage infra BAC. Au SNETAA, nos mandats sont clairs. Pas d apprentissage infra bac. N'oubliez
pas que le Secrétaire Général du Rectorat par deux fois, nous a dit que les proviseurs ne devaient pas
garder des places pour les apprentis et que seules les places restantes à la rentrée, pouvaient être ouvertes
en mixité.
Avec le SNETAA restez aux aguets, participez aux conseils pédagogiques et rendez compte au Bureau Académique
afin qu’ensemble avec le national nous fassions en sorte que le lycée professionnel reste un établissement
sous statut scolaire permettant à chaque élève de devenir un professionnel citoyen capable de trouver la
place qui lui convient dans la société et d'obtenir pour les PLP un avenir serein jusqu'à la retraite.
La Rochelle le 18 février 2023,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO
Trêve des confiseurs : l’avant et l’après
(journal n°217 du 2 janvier 2023)
A l’heure où parait cet édito, le SNETAA FO est sûr d’une chose : La FNEC FP FO a conforté sa place au sein
des instances de l’Éducation Nationale et plus particulièrement dans l’Académie de Poitiers lors des
élections professionnelles 2022. C’est un bon message envoyé à notre Administration.
Un grand merci à tous ceux qui ont voté pour le SNETAA lors de ce grand rendez vous citoyen. Merci à
tous d’avoir partagé notre combat, contre la Ministre déléguée à la Formation et à l’Enseignement
Professionnel, lors de l’exceptionnelle mobilisation du 18 Octobre et de la manifestation parisienne
du 19 novembre 2022.
Le combat n’est pas terminé : la Ministre est arrivée à diviser l’intersyndicale. Après avoir fait
faire deux jours de grève aux enseignants, certaines organisations ont néanmoins décidé de se rendre
au Ministère.
Ce n’était pas la position du SNETAA ni celle de FO.
Quelles avancées ont-ils obtenu ? Aucune ! Quelle discussion avait pu se mettre en place ? Aucune !
S’il s’agissait d’aller écouter le discours parfaitement rodé du « 50 % de PFMP en plus », non merci !
L’intersyndicale est ressortie, satisfaite d’avoir obtenu une expérimentation !
De mémoire de syndiqué SNETAA, aucune expérimentation menée par le Ministère n’a été abandonnée.
Toujours mise en place, sans évolution aucune !
La Ministre est tellement certaine du bon fonctionnement de son plan de concertation, qu’elle vient
de décider de financer, avec l’argent public un cabinet privé « Stephenson Etudes » pour enquêter
auprès des PLP. Ce cabinet se propose de le faire par tirage au sort de PLP (indemnisés), pour
qu’ils remplissent un questionnaire sur la réforme du LP. Nous ne sommes pas dupes des résultats
que donnera une enquête menée par un cabinet extérieur, payé par le Ministère ? L’Éducation
Nationale est-elle si riche, qu’elle emploie un cabinet d’expertises privé ?
Si c’est le cas, dans notre académie nous sommes prêts à récupérer quelques fonds afin de recruter
des enseignants sur des postes encore vacants ; de créer des postes d’AESH afin qu’ils puissent
réaliser un travail cohérent avec les jeunes de l’inclusion sans avoir à courir entre les uns et
les autres dans différents établissements ; de permettre le bien-être au travail des agents et de
permettre un développement culturel et citoyen aux enfants qui nous sont confiés pour éviter
qu’ils ne deviennent des tacherons, sans esprit critique sur leur situation.
Ainsi, au SNETAA en cette fin d’année, on se demande pourquoi la présidente de l’Assemblée Nationale
s’est déplacée au Lycée Professionnel Léonard de Vinci de Bressuire ? Pour voir les apprentis ? Pour
soutenir la proposition de projet de sa collègue Carole Granjean, dans les territoires ? Pour démontrer
l’intérêt de l’Apprentissage et aller dans le sens de la suppression de 2
nd tour
d’orientation post 3
ème ?
Vous le voyez le chemin est encore long et il faudra encore nous mobiliser dès janvier, pour faire
entendre la voix du Lycée Professionnel laïque, sous statut scolaire. Pour cela le SNETAA sera
à vos côtés.
Pour le moment et avant toute chose, l’équipe académique se joint à moi pour vous
souhaiter fraternellement une bonne année personnelle et professionnelle.
La Rochelle le 2 janvier 2023,
Bénédicte MOULIN, Secrétaire Académique SNETAA FO